vendredi 4 mai 2007

LE COMBAT POUR L’INSTRUCTION ET L’EDUCATION : UN COMBAT PERMANENT

La qualité d’une société, de ses débats, de ses capacités d’invention, d’adaptation, d’innovations technologiques, de sa compétitivité économique sont étroitement dépendants des acquis scolaires de tous et d’un droit à la formation professionnelle tout au long de la vie active.
Il ne s’agit en aucun cas d’un égalitarisme forcené, mais de la possibilité donnée à chacun de se réaliser en fonction de ses propres capacités, et non en fonction de la situation sociale de ses parents. Il ne s’agit ni d’assistanat, ni de nivellement par le bas, mais du rôle fondamental de l’école républicaine. Ce sont le savoir, la connaissance, qui libèrent l’homme, et le préparent à un métier et à une fonction sociale.
Les exigences du monde actuel demandent d’élever sans cesse le niveau général de formation sans réduire pour autant les savoirs fondamentaux, et ce dans toutes les disciplines.

La droite s’est engagée dans des réformes qui sont de véritables pièges porteurs d’inégalités et d’échec social.
¤ L’apprentissage à 14 ans n’est concevable que si les élèves restent sous statut scolaire, dans des dispositifs pré professionnels, en préservant la formation générale, théorique, et la culture.
Le contraire les piège dans des créneaux d’activité dont ils ne peuvent plus sortir. Il est concevable de leur attribuer une rémunération comme apprentis. Pour les plus instables d’entre eux, ou ceux dont le milieu familial ne préserve pas le cadre indispensable, il faut réinstaller des internats de collège modernes avec accompagnement éducatif.
¤ L’autonomie des établissements est générateur d’inégalités, la soumission à une fatalité sociale, et un cadeau fait aux organismes de soutien privés payants.
¤ L’adaptation pédagogique à tout prix sans exigence conduit à l’illusion statistique sans acquisition réelle de savoirs. Elle conduit à attribuer des diplômes dévalorisés.
Ainsi 20% des élèves ne maîtrisent pas correctement lecture, écriture, et calcul à l’entrée en 6ème, 30% de ceux de 3ème ne possèdent pas les fondamentaux de culture générale. 40% des étudiants abandonnent lors de la première année d’enseignement supérieur. Il faut mettre en place avec de réels moyens des dispositifs d’accompagnement et de soutien gratuits, par des études dirigées ou surveillées, des modules de soutien scolaire adaptés, un suivi personnalisé des élèves en liaison avec les familles.
¤ Le rôle central des enseignants doit être de nouveau reconnu et revalorisé, leur autorité restaurée, leur tâche est essentielle : transmettre le goût de l’effort et du travail.
¤ L’instruction civique doit être enseignée prioritairement, préparant le futur citoyen à l’exercice de ses droits et ses devoirs, contribuant à la transmission d’une morale commune. Dans le même registre, l’exigence de sécurité doit être totale au sein et autour des établissements scolaires.
AMENAGER LA CARTE SCOLAIRE n’est pas la supprimer, au contraire !
Il s’agit de la redessiner pour en finir avec les ghettos scolaires et rétablir une homogénéité sociale au sein des établissements.
Rétablir un examen probatoire avant l’entrée en 6ème
Les élèves qui ne maîtrisent pas les apprentissages fondamentaux bénéficieront de modules de soutien dans des groupes spécialisés. Dans le même état d’esprit, aucun élève ne doit sortir de troisième, SECPA par exemple, sans être en capacité d’acquérir un savoir-faire professionnel.
Parallèlement, nous préconisons la mise en place d’options d’excellence renforcées préfigurant le lycée. Le terme de collège unique est devenu une illusion desservant l’ensemble des élèves. Il faut tenir compte, plus qu’actuellement, des goûts et des aptitudes des collégiens.
La voie professionnelle dont l’apprentissage et l’enseignement technique doivent être valorisées en tant que filières de réussite.

Le service public de l’orientation doit être largement renforcé, en liaison avec les enseignants, les élèves, les familles.

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