samedi 26 mai 2007

LETTRE OUVERTE A MADAME ROSELYNE BACHELOT

Madame le ministre de la santé,
Praticien hospitalier en psychiatrie publique et candidat aux élections législatives en Seine-Maritime, il est de mon devoir de vous faire part de mes multiples craintes et questionnements concernant l’avenir de la psychiatrie publique, partagés par la population et nombre de collègues.
Le secteur de psychiatrie adulte, comme vous le savez, est fondé sur la circulaire de 1960, qui contient toute la philosophie de cet éminente réalisation : « Mettre à la disposition d’une communauté géo démographique un service public de protection mentale », « refuser la ségrégation du malade mental », « il implique de la part de l’équipe soignante une volonté d’intégration, de maintien ou de réintégration du patient dans son milieu familial et social », « la continuité des soins, la responsabilité de la même équipe soignante dans toutes les phases de l’itinéraire thérapeutique.

Ses objectifs sont évidemment toujours d’actualité : « Traiter à un stade précoce, séparer le moins possible le malade de sa famille et de son milieu, assurer une post-cure évitant les hospitalisations multiples »

Au fil des années, des précisions portant sur les moyens institutionnels, thérapeutiques et les modalités d’applications sont venues préciser ces axes fondamentaux. Des générations de soignants se sont impliqués dans la construction d’un outil de soins unique au monde et qui traite actuellement plus d’un million de personnes, dont plusieurs centaines de milliers de schizophrènes.

Malheureusement des disparités manifestes existent dans la répartition de ces moyens, tant dans la répartition des lits d’hospitalisation que dans la répartition sur le territoire des médecins psychiatres.
Je propose de créer une carte sanitaire opposable concernant les nominations et installations de praticiens de façon à rétablir l’égalité d’accès aux soins pour tous les citoyens. Je propose également de créer un engagement de service public pour tous les étudiants en médecine, en étudiant les contreparties. Nous pourrions ainsi faire face à la chute prévue de la démographie médicale.
La fermeture anarchique de lits d’hospitalisation fait que trop souvent les hospitalisations sont écourtées par contrainte économique, avec les conséquences dramatiques que l’on peut imaginer et sa stigmatisation médiatique basée sur la dangerosité voire le sensationnel : la société de la peur a succédé à celle du bon sens. Les gouvernants successifs ont oscillé entre le compassionnel et le répressif, et ce que nous avons pu entendre ces derniers mois, tendant à faire porter sur l’hérédité et la génétique des maladies qui pour la plupart sont de toute autre origine, ouvrent la porte à une vision eugéniste qui m’est insupportable. Au nom de la sécurité et de la peur, c’est le répressif et la contrainte qui se substitueraient aux soins.
Par ailleurs, la vision anglo-saxonne qui s’attache plus au diagnostic qu’aux soins dans la durée (retour au 19ème siècle), mêlée d’une propension à privilégier le biologique et le pharmaceutique sous la pression des laboratoires, au détriment de la psychiatrie sociale et psychothérapeutique, amène à ce que de moins en moins de patients sont suivis dans la durée.

J’avais déjà alerté un de vos prédécesseurs, Philippe Douste-Blazy, quant aux situations à risque, y compris pour nos propres personnes, où nous mettaient les carences en personnel, en moyens de soins et de stabilisation sociale des patients, et parfois le peu de respect ou de considération dont notre travail était l’objet. Il avait d’ailleurs eu l’amabilité de me répondre.
Une démarche intéressante dans le sens d’alternatives ambulatoires à l’hospitalisation sous contrainte, parallèlement à une réflexion portant sur la mise en place dans les hôpitaux d’une période d’observation de 72 heures précédant l’établissement d’une hospitalisation sous contrainte avait été ouverte. Je crois que le temps est venu de réactualiser ces sujets qui touchent à la fois au domaine des urgences, de la prévention, et du suivi des patients atteints de troubles psychiques.

Veuillez accepter, Madame le Ministre, l’expression de mon dévouement Républicain,
Yves TEXIER

jeudi 24 mai 2007

A L'ÉCOUTE DES CITOYENS

Yves TEXIER, candidat du Mouvement Républicain et Citoyen soutenu par le Parti Radical de Gauche sur la 9ème circonscription de Seine-Maritime sera :
¤ Le vendredi 25 à Fauville en Caux
¤ le dimanche 27 à Valmont
¤ Le mardi 29 à Goderville
¤ le jeudi 31 à Montivilliers
¤ le samedi 2 à Fécamp
¤ le mercredi 6 à Gonneville la Mallet
¤ le jeudi 7 à Montivilliers
¤ le vendredi 8 à Fauville en Caux
La droite présidentielle cherche à brouiller les cartes pour s’assurer un monopole politique dans notre pays pour 5 ans. Défendons notre patrimoine social, défendons nos libertés, mobilisons nous les 10 et 17 juin.
Portez vos suffrages sur les candidats de la gauche de rassemblement républicaine et sociale de l’arrondissement du Havre.

Paul DHAILLE , PRG, sur la 6ème circonscription
Christine MOREAU, MRC, sur la 7ème
Jean-Denis LEUK, PRG, sur la 8ème,
Yves TEXIER, MRC, sur la 9ème.

mercredi 23 mai 2007

DECLARATION COMMUNE PS – MRC

A travers les projets qu’ils ont respectivement élaborés, le Mouvement Républicain et Citoyen et le Parti Socialiste entendent définir un programme de législature qui constitue une alternative durable à une politique de la droite, faite d’acceptation d’une mondialisation sans règle et de résignation devant le chômage de masse et ses conséquences, d’injustice sociale, de démantèlement de nos industries, de liquidation des services publics, d’abandon des principes républicains.

Ils veulent réunir leurs efforts pour rassembler une majorité de Françaises et de Français en 2007. Ils entendent réussir ensemble après la victoire pour donner un sens à cette mondialisation et remettre la France en marche.

Le Ps et le MRC se sont prononcés différemment lors du référendum sur le Traité constitutionnel européen. Ils prennent acte du vote des Français le 29 mai 2005, refusent toute ratification du texte rejeté sauf introduction dans un simple traité institutionnel de dispositions ne posant pas de problème de fond (ainsi la désignation d’un président du Conseil européen pour deux ans et demi renouvelables) ou sur lesquelles un accord entre partis pourra intervenir. Ils entendent construire l’avenir en respectant cette volonté populaire.

La priorité sera donnée à la relance économique et à la lutte contre le chômage

- Le MRC et le PS entendent réorienter la construction européenne pour la mettre au service de l’emploi et de la croissance concertée. Pour cela ils proposent de réformer le pacte de stabilité pour en faire un pacte de croissance, d’instituer un gouvernement économique de la zone euro, capable de mettre en œuvre cette priorité à la croissance, de réformer les statuts de la Banque centrale européenne pour inscrire dans ses missions la recherche d’un haut niveau d’activité et d’emploi. La lutte contre l’euro cher sera une de nos priorités.
- Nous proposons un effort renouvelé en matière de recherche et en matière d’innovation et d’impulser une politique industrielle capable de relever les défis d’une économie mondialisée, spécialement dans les secteurs vitaux et stratégiques. Il s’agira notamment de lutter contre les OPA hostiles et de mieux maîtriser le capital de nos grandes entreprises ; En matière énergétique, il sera indispensable de faire face aux prix durablement élevés du pétrole et du gaz en favorisant les énergies sans émission de gaz à effet de serre parmi lesquelles l’énergie nucléaire domaine dans lequel les atouts industriels exceptionnels de la France doivent être préservés, le développement d’acteurs énergétiques publics puissants capables d’assurer la sécurité de nos approvisionnements, ainsi que les économies d’énergie.
- Nous agirons pour changer les règles de l’OMC, exiger des normes sociales et environnementales, lutter concrètement contre les délocalisations et les destructions massives d’emplois, en protégeant l’industrie européenne et en renforçant le tarif extérieur commun par une clause antidumping social.

- La relance de la croissance suppose d’augmenter le pouvoir d’achat, de revaloriser le travail et notamment les bas salaires et d’élever les taux d’activité dans notre pays. Cette exigence appellera une réforme du financement de la protection sociale notamment par transfert d’une partie des cotisations patronales sur la valeur ajoutée de l’entreprise et par contribution accrue des revenus du capital au financement de la protection sociale.

- Nous agirons pour préserver les services publics de la frénésie de libéralisation qui les détruit ou les menace, pour la maîtrise publique des énergéticiens nationaux, pour que de nouveaux services publics apportent des réponses aux besoins de nos concitoyens.

Relever la République sera notre ambition

Nous entendons renouer avec le projet égalitaire et émancipateur de la République. Pour cela nous voulons mettre un terme à l’affaissement de l’Etat pour moderniser et en faire l’instrument par lequel le bien commun s’affirme par dessus les intérêts particuliers. La décentralisation doit cesser d’être opposée à l’Etat et doit respecter la solidarité nationale. Une vigoureuse politique d’aménagement du territoire est indispensable pour repenser la politique de la ville, l’action en faveur du logement, la politique d’aménagement rural.

L’idéal de la citoyenneté passe par une claire définition des missions de l’Ecole pour qu’elle soit capable de relever les défis de la démocratisation, de garantir l’apprentissage des savoirs fondamentaux par tous, de promouvoir tous les talents et de former des citoyens ; La rénovation de l’Université sera une priorité. Plus que jamais dans la mondialisation nous devons faire le pari de l’intelligence.

Par ailleurs un service civique court d’une dizaine de semaines, éventuellement fractionné, pourrait à la fois créer un lien social indispensable et répondre aux besoins de la nation, dans le domaine civil comme dans celui de la défense et pouvant notamment ouvrir sur des formules de volontariat service long.

L’égal accès à la citoyenneté est un enjeu majeur : aux jeunes issus de l’immigration, aux jeunes stigmatisés par leur quartier de résidence ou leur couleur de peau, nous devons tenir la promesse républicaine d’égalité. La France pourra demeurer une terre d’immigration à condition que soit affirmée la finalité de l’intégration à la République et que soit mise en œuvre une vigoureuse politique de co-développement avec les pays d’origine.

La laïcité, constitutive de la citoyenneté, est le meilleur moyen de briser l’enfermement dans le communautarisme. La France est un pays de citoyens égaux en droits et en devoirs indépendamment de leur origine ou de leurs convictions philosophiques ou religieuses. La République est le cadre dans lequel les citoyens s‘expriment en Corse comme ailleurs sur le territoire national. Le choix des électeurs de Corse exprimé par le référendum insulaire du 6 juillet 2003 sera respecté.

L’exigence de citoyenneté porte en elle le droit, égal pour tous, à la sûreté. Nous n’opposerons pas la prévention à la sanction, mais nous voulons articuler ces deux dimensions de l’action : prévention précoce, police de proximité, liaison police-gendarmerie-justice, efficacité de la justice. Ni angélisme ni démagogie sécuritaire : nous remplirons notre devoir d’assurer la sécurité à tous, et spécialement aux plus modestes qui sont souvent les plus exposés à la délinquance.

Dans le domaine des institutions, le rôle du Parlement qui contrôle le gouvernement et vote la loi doit être renforcé et, dès lors que la stabilité de l’exécutif sera assurée par un gouvernement procédant du Président de la République et présentant chaque année son programme de travail devant le Parlement. Une dose de proportionnelle, sur des listes nationales en complément des candidatures de circonscription, sera alors introduite dans le mode de scrutin législatif.

La France doit faire entendre sa voix en Europe et dans le monde

En Europe, une relance sera proposée à nos partenaires, fondée sur une action concertée de retour à la croissance (gouvernement économique de la zone euro, réforme de la BCE et du pacte de stabilité). Si des avancées institutionnelles sont possibles en accord avec nos partenaires, elles feront l’objet d’un traité institutionnel soumis à référendum mais qui ne saurait en aucun cas prévaloir sur la constitution nationale.

Les délégations de compétences sont utiles lorsqu’elles multiplient les capacités d’actions; elles doivent demeurer démocratiquement contrôlées. De même nous proposerons de simplifier la procédure des coopérations renforcées, capables de porter des projets concrets en Europe et de mettre en œuvre ces projets à côté des traités. Nous proposerons une active politique de partenariat en Méditerranée et en direction de la Russie pour garantir le développement et la paix sur notre continent et dans ses approches.

En matière de défense, l’effort doit être recentré sur les missions de défense et non sur la fourniture de contingents pour opérations extérieures souvent à la remorque des Etats-Unis. L’indépendance de notre défense, dont le noyau reste la dissuasion, est un atout pour construire en Europe un acteur stratégique indépendant dans un monde que nous voulons multipolaire et rééquilibré. Nous sommes les alliés des Etats-Unis, nous ne sommes pas leurs vassaux.

Le message de la France républicaine doit être porté avec force par la gauche : le libre-échangisme dogmatique ne résout pas les problèmes du développement et de la faim. Ce n’est pas le choc des civilisations qui vaincra la violence, mais le souci de la justice et la coopération Nord-Sud, notamment avec les pays d’Afrique. Le co-développement est notre horizon : effacement de la dette, relèvement de l’aide publique au développement, taxation des mouvements de capitaux spéculatifs, fonds structurels mondiaux, réforme du FMI et de l’OMC, organisation de flux temporaires de migration du travail. La vie internationale doit être régie par le droit. La justice internationale, telle qu’elle est élaborée notamment par le Conseil de sécurité de l’ONU, ne doit pas être une justice à deux vitesses.

La France a de nombreux atouts. C’est un grand pays fier du message universel dont la Révolution de 1789 a posé les principes. Elle dispose d’immenses ressources pour relever les défis de l’avenir dès lors qu’on fait appel au courage, à la volonté et à l’intelligence civique. Refonder la République et retrouver la confiance des citoyens : telle est la grande ambition collective que nous proposons à la gauche pour remettre la France en marche

lundi 21 mai 2007

HALLUCINANT ou comment capturer tout le pouvoir

Sans une assemblée nationale docile, Nicolas Sarkozy ne pourrait appliquer le programme destructeur qu’il a développé pendant sa campagne. Certes, il a su rassembler une majorité de voix sur son nom, mais cela ne lui donne en aucun cas un consensus populaire pour appliquer une politique antisociale favorisant nettement les plus nantis !
De plus, Ségolène Royal a rassemblé sur son projet les couches sociales les plus productives, ceux qui créent réellement la richesse nationale, non pas ceux qui vivent des dividendes des actions, et les jeunes, en majorité, c’est à dire les forces montantes du pays.
Quel travailleur, quel étudiant, donnerait une adhésion sincère et réfléchie à une politique favorisant les heures supplémentaires au détriment des embauches, qui crée des franchises, c’est à dire des taxes supplémentaires sur les soins, qui désigne comme n’étant pas d’actualité d’augmenter un SMIC pourtant à un niveau misérable ?
Alors, le président cherche à faire oublier tout cela, débauchant certains politiques avides de premier plan et que l’on aurait pu croire de gauche, pour créer une sorte d’illusion de consensus national autour de lui. Il reçoit à tour de bras les syndicats et autres, pour donner l’illusion d’un dialogue, il lisse son image dans le sens « Jet set » jeune, sportif, familial, dynamique et ouvert, mais n’attendra pas longtemps pour reprendre une politique de répression féroce. Les médias serviles et aux ordres retranscrivent fidèlement ce message destiné à brouiller les cartes et à faire croire à l’indifférenciation politique ! Et, malgré nos 47%, on ne nous laisse plus la parole, les journaux sont pleins des « exploits » des députés Ump sortants, et ce parti godillot tente de fabriquer maintenant un contre feu face à François Bayrou et son Mouvement Démocrate, qui à eu le tort de faire preuve depuis deux ans d’un peu de liberté de penser. Evidemment, il embauche d’ex-UDF qui ont peur pour leur siège et croient en la soupe plus qu’en leur engagement. Si aucun contrepoids ne prends place à l’assemblée nationale après le 17 juin, j’ai très peur pour la Démocratie et les libertés en France. Le retour aux heures sombres du Service d’Action Civique (SAC) n’est pas loin.

Chers concitoyens, le temps n’est pas à l’acceptation passive, il est à la mobilisation des forces de gauche pour avoir une assemblée nationale qui défende nos droits !

jeudi 10 mai 2007

Par Le Premier Secrétaire du MRC, Georges SARRE

Les premiers jours du Président élu Nicolas Sarkozy sont choquants.

D’abord, parce qu’il multiplie les symboles d’appartenance à la « jetset » : dîner et nuit au Fouquet’s, avion privé, croisière en yacht. Venant de celui qui s’est fait élire sur la réhabilitation du travail, les travailleurs français apprécieront ! Quel travailleur français peut se payer ainsi un séjour en yacht, pour vingt SMIC par jour ? Il ne suffirait pas de faire des heures supplémentaires !

Ensuite parce que le Président élu démontre ostensiblement sa collusion avec les grandes puissances financières, en n’hésitant pas à bénéficier des largesses de Vincent Bolloré, propriétaire du yacht.

Un Président en phase avec les classes populaires, un Président indépendant de tous les lobbies et soucieux de l’intérêt général… Voilà le chef de l’Etat que, manifestement, Nicolas Sarkozy n’a pas l’intention d’être.

Ces quelques jours montrent avec force la nécessité de ne pas laisser les coudées franches à Nicolas Sarkozy, et de faire vivre les idées républicaines et sociales, en élisant le plus grand nombre possible de députés appartenant aux forces de progrès.

Le MRC, seul ou en alliance, lance toutes ses forces dans cette bataille.

mardi 8 mai 2007

COMMUNIQUE DE PRESSE par Georges SARRE

Le Mouvement Républicain et Citoyen tient à féliciter Ségolène Royal pour la campagne qu’elle a conduite avec force et caractère ces derniers mois. Elle a su rassembler la gauche et sa candidature a ouvert de réelles perspectives de refondation.

Un premier pas a été accompli. La gauche doit retrouver la confiance des salariés, du monde du travail, de tous ceux qui souffrent de la mondialisation libérale.

Cette refondation devra se poursuivre dans les prochains mois. Le MRC s’engagera pour qu’elle se réalise selon les exigences de la République : le progrès social et la justice sociale grâce aux valeurs de la Nation citoyenne, grâce à un Etat puissant et volontariste, grâce à la défense des services publics, grâce à l’égalité des droits et des devoirs.

Cette refondation est une obligation d’autant plus ardente que Nicolas Sarkozy mettra en œuvre dans les prochaines semaines les réformes ultralibérales qu’il a pris soin de cacher aux Français ces derniers mois.

Le Mouvement Républicain et Citoyen appelle les Républicains de progrès, les Républicains sincères, les femmes et les hommes de gauche à se mobiliser et à se rassembler pour faire le meilleur résultat possible aux élections législatives et pour construire demain les conditions de l’alternative.

vendredi 4 mai 2007

LE COMBAT POUR L’INSTRUCTION ET L’EDUCATION : UN COMBAT PERMANENT

La qualité d’une société, de ses débats, de ses capacités d’invention, d’adaptation, d’innovations technologiques, de sa compétitivité économique sont étroitement dépendants des acquis scolaires de tous et d’un droit à la formation professionnelle tout au long de la vie active.
Il ne s’agit en aucun cas d’un égalitarisme forcené, mais de la possibilité donnée à chacun de se réaliser en fonction de ses propres capacités, et non en fonction de la situation sociale de ses parents. Il ne s’agit ni d’assistanat, ni de nivellement par le bas, mais du rôle fondamental de l’école républicaine. Ce sont le savoir, la connaissance, qui libèrent l’homme, et le préparent à un métier et à une fonction sociale.
Les exigences du monde actuel demandent d’élever sans cesse le niveau général de formation sans réduire pour autant les savoirs fondamentaux, et ce dans toutes les disciplines.

La droite s’est engagée dans des réformes qui sont de véritables pièges porteurs d’inégalités et d’échec social.
¤ L’apprentissage à 14 ans n’est concevable que si les élèves restent sous statut scolaire, dans des dispositifs pré professionnels, en préservant la formation générale, théorique, et la culture.
Le contraire les piège dans des créneaux d’activité dont ils ne peuvent plus sortir. Il est concevable de leur attribuer une rémunération comme apprentis. Pour les plus instables d’entre eux, ou ceux dont le milieu familial ne préserve pas le cadre indispensable, il faut réinstaller des internats de collège modernes avec accompagnement éducatif.
¤ L’autonomie des établissements est générateur d’inégalités, la soumission à une fatalité sociale, et un cadeau fait aux organismes de soutien privés payants.
¤ L’adaptation pédagogique à tout prix sans exigence conduit à l’illusion statistique sans acquisition réelle de savoirs. Elle conduit à attribuer des diplômes dévalorisés.
Ainsi 20% des élèves ne maîtrisent pas correctement lecture, écriture, et calcul à l’entrée en 6ème, 30% de ceux de 3ème ne possèdent pas les fondamentaux de culture générale. 40% des étudiants abandonnent lors de la première année d’enseignement supérieur. Il faut mettre en place avec de réels moyens des dispositifs d’accompagnement et de soutien gratuits, par des études dirigées ou surveillées, des modules de soutien scolaire adaptés, un suivi personnalisé des élèves en liaison avec les familles.
¤ Le rôle central des enseignants doit être de nouveau reconnu et revalorisé, leur autorité restaurée, leur tâche est essentielle : transmettre le goût de l’effort et du travail.
¤ L’instruction civique doit être enseignée prioritairement, préparant le futur citoyen à l’exercice de ses droits et ses devoirs, contribuant à la transmission d’une morale commune. Dans le même registre, l’exigence de sécurité doit être totale au sein et autour des établissements scolaires.
AMENAGER LA CARTE SCOLAIRE n’est pas la supprimer, au contraire !
Il s’agit de la redessiner pour en finir avec les ghettos scolaires et rétablir une homogénéité sociale au sein des établissements.
Rétablir un examen probatoire avant l’entrée en 6ème
Les élèves qui ne maîtrisent pas les apprentissages fondamentaux bénéficieront de modules de soutien dans des groupes spécialisés. Dans le même état d’esprit, aucun élève ne doit sortir de troisième, SECPA par exemple, sans être en capacité d’acquérir un savoir-faire professionnel.
Parallèlement, nous préconisons la mise en place d’options d’excellence renforcées préfigurant le lycée. Le terme de collège unique est devenu une illusion desservant l’ensemble des élèves. Il faut tenir compte, plus qu’actuellement, des goûts et des aptitudes des collégiens.
La voie professionnelle dont l’apprentissage et l’enseignement technique doivent être valorisées en tant que filières de réussite.

Le service public de l’orientation doit être largement renforcé, en liaison avec les enseignants, les élèves, les familles.

mercredi 2 mai 2007

Le point sur la Justice

Il y a de cela quelques mois, la lamentable affaire d'Outreau agitait médias et institutions, au point que légitimement une commission de parlementaires de toutes tendances proposait des axes de réformes, qui semblaient devoir être mise en oeuvre rapidement.

Mais c'était sans compter sur deux larrons bien ancrés dans leur convictions réactionnaires, je parle de Pascal Clément et de Nicolas Sarkozy.

Le premier a déclaré très vite et sans être pour le moins gêné qu'il ne voulait inclure aucune modification législative pouvant déplaire aux syndicats de police.
Le second, tout en se targuant de vouloir préserver soigneusement l’indépendance de la justice, n'aspire en fait réellement qu’à mettre la justice au service de l’idéologie libérale et mondialiste et la rupture réelle se situe avec la pratique démocratique en France. Alors, vous pensez, les droits de la défense et l'état des prisons françaises ne sont pas au premier plan de ses préoccupations !

Il y a quelques mois de cela, une pantomime médiatique, surgie on ne sait à quel propos, peut-être la fin des vacances judiciaires, remettait au premier plan la réforme de la justice. Mais sous quelle forme: faut-il filmer les gardes a vue, qui est plus susceptible de déraper, policiers ou magistrats? Voici la bonne façon d'étouffer tout débat réel, en réduisant à une opposition illusoire deux corps de fonctionnaires essayant d'oeuvrer pour le pays, et de plus opposition sans objet, car l'action de la police se fait sous les ordres et le contrôle du procureur de la république, qui est un magistrat, je crois!

Du côté Sarkozy, les objectifs sont, en termes législatifs:
Généraliser l'utilisation des fichiers d'empreintes génétiques:
Criminaliser ou délictualiser l'action syndicale puis politique:
Dépistage dés l'école, à "l'américaine" d'éléments de comportement dits prédictifs de la délinquance, ce qui sur le plan scientifique est une aberration.
Promouvoir une société de l’intolérance aux normes réductrices
Abandonner les objectifs de réinsertion et de prévention

Du côté Clément, nous en avons eu déjà également des échantillons significatifs:
Renforcement du secret de l'instruction, avec, comme nous l'avons vu, pression mise sur les avocats avec incarcérations, alors que ce secret n'est respecté ni par les médias, ni par l'accusation.
Accusation de divulgation d'informations portant sur les avocats.
Suppression de la paye pour les détenus faisant une formation en vue de leur réinsertion (150€ par mois)

Couvercle mis sur l'état des prisons françaises, insalubres pour beaucoup, épinglées annuellement par le conseil de l'Europe, ou règne violence, irrespect des droits de l'homme, caïdat, communautarisme religieux exacerbé pour certaines.
Refus de la création d'un délit d'homophobie, comme il en existe pourtant un aux USA
Utilisation élargie du bracelet électronique.


FACE A CES DERIVES NOUS PROPOSONS DES CHANGEMENTS INDISPENSABLES;
Le respect de la présomption d'innocence doit être total, y compris par le médias.
La notion d'intime conviction, en vigueur dans la loi française, doit disparaître, et être remplacée par la notion de preuve irréfutable.
Les magistrats doivent avoir éventuellement à répondre de leurs décisions, devant une instance indépendante du pouvoir politique et de leurs organisations professionnelles, et ne pas faire exception dans la législation française.
un délit de discrimination homophobe doit être crée.
La défense doit bénéficier de la présence d'un avocat dés le début de la garde à vu, et non pas d'un simple passage de l'avocat de permanence, qui est un simulacre inutile.
Des moyens supplémentaires et significatifs doivent être donnés aux magistrat, pour mener à bien leur mission

Santé

Pour mettre un coup d’arrêt à la mise en place d’une santé à deux vitesses prônée par Nicolas Sarkozy et la droite sortante, pour l’égalité dans l’accès aux soins, pour la mise en place des réseaux de santé de qualité répondant réellement aux besoins de la population, pour en finir avec une politique purement gestionnaire de ce bien essentiel qui est un droit pour tous :



Les professionnels de la santé se prononcent pour Ségolène Royal

De nombreux professionnels et acteurs de la santé, venant de tous horizons, ont souhaité se rejoindre pour soutenir la démarche de Ségolène Royal qui est la seule responsable politique nationale à avoir clairement posé ces constats et formulé des propositions cohérentes, ambitieuses mais aussi fidèles aux valeurs de solidarité.
http://petitions.desirsdavenir.org/fiche.php?id=4

La FRANCE de Monsieur Sarkozy

La France de Monsieur Sarkozy, ce serait :

— la remise en cause de la séparation des pouvoirs exécutif et judiciaire, avec par exemple la remise en cause personnelle des magistrats, accusés de « démissionner » face aux délinquants ;
— la multiplication du fichage des personnes, contre l’avis de la CNIL ;
— la « culture du résultat » dans la police, entraînant une mise en concurrence absurde des commissariats entre eux ;
— une direction unifiée des RG et de la DST, pour en assurer le contrôle ;
— la dégradation du Service Public, avec la réduction du nombre des fonctionnaires,
— la dégradation du système de santé par le remboursement encore réduit des prestations sociales par l’instauration d’une franchise supplémentaire ; par la réduction du nombre des médecins généralistes ;
— le dépistage des signes avant-coureurs de la délinquance chez les enfants de moins de 3 ans, à partir de sa conviction qu’il y a prédisposition génétique à la pédophilie, à la délinquance.…
— une politique économique favorable aux grand patronat avec :
•l’encadrement du droit de grève ;
• le remplacement des CDD et des CDI par un contrat unique qui rendrait encore plus faciles les licenciements ;
• l’exonération des charges sociales sur les heures supplémentaires, ce qui allongerait la durée du travail et réduirait encore les embauches ;
— la vente, chaque année, d’1% du logement social le mieux conservé aux promoteurs privés, ce qui entraînerait une réduction de l’offre d’habitat social, au lieu de l’augmenter, alors que la France compte plus d’un million de demandeurs de HLM ; rappelons que Neuilly, ville où il a été maire pendant 9 ans, compte 3% de logement social, alors que la loi en impose 20% ;
— les cadeaux fiscaux pour les riches , avec la suppression jusqu’à 95% des « droits de donation et de succession » et la suppression de l’impôt sur la fortune ; la baisse de l’impôt sur le revenu qui favorise les tranches de revenus les plus élevés.
— Une politique extérieure à la botte des États-Unis ; rappelons que N. Sarkozy était favorable à l’intervention militaire de la France en Irak.

« Face au défi de la mondialisation, N. Sarkozy offrirait un pays fracturé et amer, dominé par l’argent roi, une France dépourvue de charme et d’attrait » J.P. Chevènement sur son blog ; le 1er mai 2007

Sarkozy et l’ordre moral

Christine Boutin a fermement défendu sur France Inter les thèses de Nicolas Sarkozy d’après lesquelles mai 1968 serait à l’origine de tous les maux de la France. En particulier, elle s’est attaquée à l’ «hédonisme », c’est, si je ne me trompe une philosophie du plaisir. Bien évidemment, les avancées sociales et culturelles de l’époque font aussi partie pour elle du côté obscur…on sent bien là le retour en force du côté le plus répressif de la pensée judéo-chrétienne et des tendances normatives, et derrière, eugénistes. Ces idéologies étaient aussi celles du régime de Vichy de 1940 et des régimes totalitaires de l’époque.
Il ne m’est pas possible d’éviter le rapprochement avec la condamnation minime contre les deux mineurs qui ont provoqué la noyade d’un homosexuel et ont assisté à son agonie : 2 ans, c’est ce que valait sa vie !!! dans le cas contraire, nous aurions été sans doute plus proche des 20 ans avec tout un battage médiatique. A quand le rétablissement de l’amendement Mirguet ?
J’aimerais que madame Boutin aille plus loin dans sa pensée, nous dire si elle est adepte du silice et du masochisme social, si elle nous demande repentance et contrition !
Tenez, j’ai une petite blague tout à fait anodine…
Nicolas Sarkozy Détruira Aussi le Plaisir , NSDAP…çà me rappelle quelque chose