lundi 21 mai 2007

HALLUCINANT ou comment capturer tout le pouvoir

Sans une assemblée nationale docile, Nicolas Sarkozy ne pourrait appliquer le programme destructeur qu’il a développé pendant sa campagne. Certes, il a su rassembler une majorité de voix sur son nom, mais cela ne lui donne en aucun cas un consensus populaire pour appliquer une politique antisociale favorisant nettement les plus nantis !
De plus, Ségolène Royal a rassemblé sur son projet les couches sociales les plus productives, ceux qui créent réellement la richesse nationale, non pas ceux qui vivent des dividendes des actions, et les jeunes, en majorité, c’est à dire les forces montantes du pays.
Quel travailleur, quel étudiant, donnerait une adhésion sincère et réfléchie à une politique favorisant les heures supplémentaires au détriment des embauches, qui crée des franchises, c’est à dire des taxes supplémentaires sur les soins, qui désigne comme n’étant pas d’actualité d’augmenter un SMIC pourtant à un niveau misérable ?
Alors, le président cherche à faire oublier tout cela, débauchant certains politiques avides de premier plan et que l’on aurait pu croire de gauche, pour créer une sorte d’illusion de consensus national autour de lui. Il reçoit à tour de bras les syndicats et autres, pour donner l’illusion d’un dialogue, il lisse son image dans le sens « Jet set » jeune, sportif, familial, dynamique et ouvert, mais n’attendra pas longtemps pour reprendre une politique de répression féroce. Les médias serviles et aux ordres retranscrivent fidèlement ce message destiné à brouiller les cartes et à faire croire à l’indifférenciation politique ! Et, malgré nos 47%, on ne nous laisse plus la parole, les journaux sont pleins des « exploits » des députés Ump sortants, et ce parti godillot tente de fabriquer maintenant un contre feu face à François Bayrou et son Mouvement Démocrate, qui à eu le tort de faire preuve depuis deux ans d’un peu de liberté de penser. Evidemment, il embauche d’ex-UDF qui ont peur pour leur siège et croient en la soupe plus qu’en leur engagement. Si aucun contrepoids ne prends place à l’assemblée nationale après le 17 juin, j’ai très peur pour la Démocratie et les libertés en France. Le retour aux heures sombres du Service d’Action Civique (SAC) n’est pas loin.

Chers concitoyens, le temps n’est pas à l’acceptation passive, il est à la mobilisation des forces de gauche pour avoir une assemblée nationale qui défende nos droits !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

"Certes, il a su rassembler une majorité de voix sur son nom, mais cela ne lui donne en aucun cas un consensus populaire pour appliquer une politique antisociale favorisant nettement les plus nantis !"

Si je vous suis bien vous voudriez donc nous faire croire que les Français qui ont voté pour Nicolas SARKOZY ne l'ont pas fait dans le but de le voir appliquer son programme... Il m'a pourtant semblé qu'il avait annoncé clairement son programme en détail, et ce bien entendu AVANT le premier tour. Les Français savaient donc très bien ce qu'ils faisaient contrairement à ce que vous sembler penser/suggérer

yves Texier a dit…

L'élection présidentielle se fait sur un homme, et ne signifie pas une adhésion totale et irrévocable à un programme.les législatives sont là aussi pour préciser les choses.Je récuse par ailleurs le manque de démocratie participative, la mainmise sur les médias et la désinformation organisée.

Anonyme a dit…

Que l'on vote pour quelqu'un sans être d'accord avec la totalité de ses idées au premier tour pourquoi pas... Les votes de protestation ou destinés à faire obstruction à d'autres candidats sont monnaie courante. Mais si certains ont voté pour Nicolas SARKOZY au second tour sans être d'accord avec lui, de deux choses l'une :

- ou bien ils adhéraient en grande partie à ses idées et ils savent très bien qu'il lui faut une majorité pour les appliquer. Il serait irresponsable dans ce cas de voter contre les candidats qui soutiennent son programme puisque se serait refuser aussi la partie avec laquelle ils sont d'accord

- ou bien ils votaient contre Ségolène ROYALE, et dans ce cas ils voteront éventuellement pour un candidat socialiste. C'est ce qui se produira sans doute dans les bastions de gauche pour Laurent Fabius par exemple qui à toutes les chances de conserver son siège. D'autres sans doute, victimes de la désorganisation du PS, perdront leur siège au profit de l'UMP ou de l'UDF (parfois peut-être du MoDem)